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Au ras des mots.

Délecter l'essence des idées.

Mon égal

Tout est si calme. Hormis le ronronnement du ventilateur à couper le décor. Mais au fond de moi-même les idées se bousculent. Dans ma petite tête, des tourbillons ne cessent de me hanter rien que pour attester à quel point ma solitude est bruyante. Je cherche partout sans vraiment savoir l'objet de mes recherches. Mon regard s'approprie de la pièce sans rien fixer. Au point zéro, je me débat.

Je suis perdu. Je perds les pédales. Les heures s'effacent et je suis encore là obstiné par la sensation de me re-trouver à travers le décor. ç'aurait été le plus grand miracle de l'univers de me me trouver en face alimentant un dialogue contradictoire. Mis en évidence par la misère du monde et la folie de ce même monde. Si on devrait le quitter bras balant comme c'était le cas le jour où on l'a foulé alors pourquoi tant d'inégalités ?

Étrangement pris dans les filets d'un monde innommable, mes envies se desenchantent. Tel un condamné, coincé entre quatre murs, laissé à la discrétion du temps son pire ennemi. Le jour ou la nuit ne compte guère. Tout sonne faux. Ma quasi insignifiante présence. Embarrassante face à moi, face à l'environnement et face à mon entourage. Car on est plus au temps où l'humain se définit au prorata des valeurs intrinsèques. Honnêteté, dignité, fierté, respect de soi même, l'intelligence, la droiture sont déjà ringards, démodés et effacés des vocabulaires du monde moderne. Volontiers, on se fait avec. On s'adapte. On en parle même plus.

Encore je cherche. Tout est vide. Finalement je me re-cherche. "Quand le monde te met hors de la portée de sa folie alors aie le courage de créer le tien" disait Eidict. M'évader. Boire un coup. Prendre ma plume. Déambuler les rues comme un vulgaire inconnu; tout est tellement illusoire. Une pensée de plus me brûlera les neurones. J'aurais probablement grossi le chiffre des asiles psychiatriques. Je reste figé.

Pourtant tu étais là. À force d'imaginer des solutions complexes j'ignorais ta présence donc je m'ignorais. Tu es l'autre partie de moi-même. Mon égal. Rien dans la nature n'a d'égal que ton complément envers moi. Tu m'as toujours rendu l'air d'être moi. Tu m'aides à traverser les foules insensées en me faisant invisible. Avec toi l'extérieur n'existe pas. Je me concentre sur toi donc sur moi-même. Nul autre, mieux que toi, ne saurait m'aider à fuir l'hypocrisie du monde, les salutations factices et les sourires superficiels.

À l'instar des œillères placées à la têtière d'un Poulin indomptable ; tu me guides. Je feins l'indifférence. Et cette méfiance que je nourris au fond de moi-même trouve excuse. Quand tu es là je me parle. Un Dialogue des âmes.. Nul mortel ne serait prêt à lever le voile. Je t'écoutes quand c'est moi tu écoutes. L'inter-dependance rend l'ordre des choses encore plus naturel. Merveilleux. Réel.

Il était là lorsque tout le monde m'a tourné le dos. Et même quand la confiance en moi se dissipe telle une feuille séchée qui parte en fumée sous les dents d'une flamme ardente. À travers les rues, au boulot, à la maison du jour comme de la nuit tu es à mes côtés. Tu es mon écouteur. Le couloir de ma musique. La vie de ma vie.

Eidict Louis.

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