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Au ras des mots.

Délecter l'essence des idées.

Discotheque haïtienne; Une boite à musique de l'étranger.

Quand la vie fait des revers et la médaille n'affiche qu'une seule face. Quand le stress veut achever la course que les problèmes ont commencé. Quand tout autour est néant, les amis se font rares où il ne reste que soi-même sur le Ring avec les difficultés, à demi évanoui et que le bon sens est à peine distinguable, on se réfère à une seule et unique thérapie : La musique.

Elle identifie et elle permet de s'identifier. La culture ne saurait ce qu'elle est sans l'agrémentation de la musique. Certaines fois elle est la voie de toute une nation. Déjà patrimoine impérissable elle traverse le temps. Dans les moments de jubilation où l'envie manifeste de célébrer autour d'un verre, elle est là. Tout aussi vrai au fin fond de sa chambre remémorant des souvenirs consumants l'être tout entier, et que les joues se mettent à tremper de larmes, elle est là.

Mais l'effet ne serait jamais la même si la musique consommée est dans une langue qu'on comprend à peine ou ne comprend pas du tout. encore moins lorsque le rythme n'a rien de familier.

Ça fait un long moment qu'on assiste, bras croisés, à ce phénomène inqualifiable. Sans doute, la démocratisation de la musique n'a jamais été telle qu'avec l'Internet et la prolifération des disc jockeys (dj). Personne n'aurait abondé dans le sens que cet état de fait est négatif. Cependant il invite à questionner le fait qu'à travers les discothèques la quasi totalité des tubes diffusés ou consommés sont de l'étranger. C'est une exception à la règle d'écouter une musique haïtienne dans une discothèque, en général ce sont des boîtes à musique de l'étranger.

Le fait de s'ouvrir sur le monde ne signifie pas de se rejeter automatiquement. Il est vrai qu'Haiti est un carrefour culturel mais si au strict minimum on arrive plus à satisfaire les Haïtiens eux-mêmes ( en thème de musique créole ) à travers les discothèques, ça devient ridicule en ce sens nous nous cuissons dans ce bouillon culturel.

Ce temps où la discothèque était ce lieu de partager une petite intimité avec son partenaire en écoutant, autour d'un verre, de la musique, moulée de sensations, qui traverse le tympan, et des pas de danse pouvant permettre la communion des esprits avant de se rendre plus bas, est révolu. Parer à l'étrange sensation de voir ces jeunes filles se pencher la tête vers le bas, cramponnés à leurs fesses de jeunes gens à un rythme effréné de déhanchement qui frise la pornographie. Le style et la qualité de musique tournée ne demandent que ça.

Une nation s'identifie par sa culture considérée comme irréductible. Cependant, lorsqu'on assiste à de tel délaissement dans les discothèques avec cet effet musical, l'on est en droit de se demander si encore on peut s'appeler telle, parce que de plus en plus on s'égare dans les méandres de la bêtise où nous nous effaçons. Il est peut-être temps d'arrêter. Par acquis de conscience, revenons à nous-mêmes pour un nouveau départ.

Eidict Louis.

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